Analyse financière
S’appuyant sur la somme d’informations que recèle le compte de gestion, elle permet de relier la situation budgétaire présentée par le compte administratif et la situation patrimoniale d’ensemble (décrite au compte de gestion).
En fonction du besoin du commanditaire, elle peut être déclinée dans le temps ou sur différents périmètres.
L'analyse financière dans le temps
L’analyse rétrospective
Elle permet d’étudier la formation de l’autofinancement, le financement des investissements et l’équilibre financier global.
Cette approche financière peut être complétée par une analyse fiscale qui permet de réaliser un véritable état des lieux de la richesse fiscale et de faire apparaître les fragilités et les atouts de la collectivité mais aussi les marges de manœuvres disponibles en la matière.
L’analyse prospective
Élaborée dans la cadre d’une démarche conjointe de l’ordonnateur et du comptable. Sur la base des hypothèses d’évolution et du programme de réalisation que le responsable local, des scénarii de financement sont élaborés.
L'analyse financière sur différents périmètres
L’analyse consolidée
ce type d’analyse prend en compte les budgets annexes, notamment utilisés le suivi comptable des activités industrielles et commerciales, en mettant en évidence les flux financiers entre ces budgets et le budget principal.
En complément de cette approche consolidée, pour apporter une information financière plus complète et aider les décideurs locaux à mieux cerner leurs marges de manoeuvre, deux prestations innovantes sont proposées :
L’analyse des risques
il s’agit d’identifier, d’analyser les risques, liés à aux partenaires de la collectivité ou à ses engagements, pouvant avoir des répercussions sur sa situation financière.
L’agrégation des données comptables et financières à l’échelle du territoire intercommunal
elle repose sur la simple addition des principaux agrégats financiers du groupement à fiscalité propre et de ses communes membres, déduction faite des flux croisés entre ces structures. Elle apporte un éclairage financier à l’échelle du territoire intercommunal.
Le partenariat ordonnateur-comptable : la DGFiP au service des collectivités locales
Le positionnement du comptable public est une garantie essentielle en ce domaine. Dans ce contexte, la direction générale des Finances publiques (DGFiP) a souhaité approfondir le pacte de confiance qui lie ses comptables et les collectivités territoriales ou leurs établissements publics en offrant sa capacité à mobiliser la comptabilité comme outil utile au gestionnaire. Si le comptable public contrôle les opérations initiées par l’ordonnateur, il se positionne surtout comme partenaire de ce dernier.
La DGFiP renforce et modernise son partenariat avec les décideurs publics locaux en s'engageant contractuellement à leurs côtés sur des objectifs opérationnels, via des conventions de partenariat.
Ce dispositif vise à améliorer la performance administrative des services de l'ordonnateur et du comptable, l'efficacité des circuits comptables et financiers, la qualité du service rendu aux usagers. Il vise également à diffuser une offre DGFiP de services de qualité, innovante et adaptée aux besoins différenciés des collectivités locales et établissements publics locaux.
Les conventions de partenariat s’adressent à tous les organismes publics locaux. En fonction de sa taille ou de ses enjeux, une collectivité locale ou un établissement public local (y compris hôpital et office public d’habitat) peut signer avec son comptable public et sa direction locale des Finances publiques deux types de conventions :
Les conventions de services comptables et financiers (CSCF)
Ce dispositif, mis en place depuis 2003, s'adresse aux collectivités de grande taille :
- Toutes les régions et tous les départements ;
- Les communes de plus de 100 000 habitants (population légale au 1er janvier N) ;
- Les communautés urbaines, les communautés d'agglomération, les communautés de communes, les métropoles de plus de 100 000 habitants ;
- Les établissements publics de santé (EPS) dont le montant des produits d'exploitation (N-2) est supérieur à 70 millions d'euros.
Les engagements partenariaux (EP)
Ce dispositif, mis en place en 2010, propose un partenariat adapté à tous les organismes publics locaux qui n'entrent pas dans les critères d’éligibilité à la signature d'une CSCF :
- Les communes et les groupements à fiscalité propre de moins de 100 000 habitants (population légale au 1er janvier N) ;
- Les EPS et les et les établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) dont le montant des produits d’exploitation est inférieur à 70 millions d’euros ;
- Tous les autres organismes : syndicats, CCAS, SDIS, régies d'électricité…
Avantages d'une convention de partenariat
Le partenariat s’étend à tous les domaines de la vie financière et comptable de votre structure locale (dépenses, recettes, gestion de trésorerie…).
Aspect stratégique
- Vous obtenez une réponse globale à vos besoins spécifiques : le partenariat décline une offre de service, de conseil fiscal, financier et juridique personnalisé ;
- Vous pouvez y intégrer aussi bien les grands chantiers de modernisation et de réformes financières et comptables (qualité comptable, certification…) que vos projets d’investissement ;
- Vous pouvez expérimenter des méthodes de travail innovantes (service facturier, dématérialisation…).
Aspect pratique
- Au niveau opérationnel, des choix d'actions jugées utiles par les deux partenaires, un suivi personnalisé de la réalisation des actions.
- Au niveau rédactionnel, des modèles-type de fiches actions facilement maniables et adaptables,
- Un partenariat flexible : une réorientation des actions si besoin (actions correctives, nouveau contexte local…).
Aspect organisationnel
Vous avez l'assurance de bénéficier de la mobilisation constante des acteurs experts de la DGFiP au service de votre projet :
- Vous bénéficiez de l’expertise et des compétences de votre comptable et des services de votre direction locale des finances publiques
- À toutes les étapes de votre projet : pendant la préparation de la convention partenariale, tout au long de son exécution, au moment des bilans et de fin de convention.
- Exemples de spécialistes pouvant être mobilisés : référent fiscalité commerciale et locale, spécialiste de l’analyse financière, correspondant des moyens modernes de paiement, expert de la dématérialisation, conseil aux décideurs publics local…
La signature d'une convention de partenariat
Les CSCF et les EP sont des conventions tripartites signées entre l'ordonnateur de la structure, le comptable compétent et la direction locale (direction régionale/départementale des Finances publiques).
L'ordonnateur d’une collectivité ou d’un établissement public a la capacité de signer une CSCF ou un EP sans qu’il y ait besoin d’une délibération spécifique de l'assemblée, mais il peut en prévoir une s'il le souhaite.
Les 4 étapes vers la signature de la convention de partenariat :
- Vous dressez avec votre comptable public et les représentants de votre direction locale des finances publiques un diagnostic partagé de la structure locale.
- Au regard des forces et faiblesses identifiées, vous arrêtez conjointement un plan d’action comprenant une liste d’actions prioritaires à mener en fonction du contexte local.
- Les engagements réciproques de votre collectivité et de la DGFiP sont formalisés dans une convention qui fixe un calendrier et une méthode de travail, en prévoyant des bilans à intervalle régulier.
- Vous évaluez avec votre comptable et la direction locale des finances publiques les résultats obtenus lors des bilans d’étape et si besoin, vous complétez le plan d’action initial.
Contenu, durée et publicité des conventions de partenariat
Contenu
Une convention de services comptables et financiers (CSCF) ou un engagement partenarial (EP) est constitué d’une convention, de fiches–actions et d’un tableau de suivi.
Conclues pour une durée de 2 à 5 ans, les conventions de partenariat s'adaptent aux attentes et besoins de chaque collectivité volontaire pour s’engager dans cette démarche. Elles doivent également suivre les évolutions techniques, réglementaires et intégrer les modernisations de procédure.
Le contenu s’articule en général autour de quatre à cinq axes de travail :
- Axe 1 - Amplifier les échanges ordonnateur-comptable, en renforçant la dématérialisation
- Axe 2 et 3 - Améliorer l’efficacité des procédures en optimisant la chaîne de dépense (2) et de recette (3)
- Axe 4 - Offrir une meilleure lisibilité des comptes aux décideurs locaux en renforçant la fiabilité des comptes
- Axe 5 - Développer l’expertise comptable, fiscale, financière et domaniale
Pour les EP, les axes d'engagement sont similaires mais le formalisme est allégé.
La DGFiP propose des fiches types adaptables qui facilitent la rédaction. Votre comptable et la direction locale vous proposent un appui rédactionnel et logistique.
Durée
La durée de la convention est comprise entre 2 et 5 ans. Cet horizon à moyen terme facilite la mise en œuvre efficace des projets portés par la convention.
L'échéance à laquelle sont mesurées les réalisations est laissé à la libre appréciation des parties, ainsi que le choix de repartir sur une nouvelle convention intégrant les nouveaux chantiers à mener.
Publicité
La communication dans la presse locale et spécialisée est laissée à la libre appréciation des ordonnateurs des collectivités locales, en relation avec le comptable et la direction locale.
Suivi des conventions de partenariat
Rôle de la direction locale des Finances publiques
La direction régionale ou départementale cosignataire pilote le dispositif. Elle est responsable du montage, du suivi et de l'exécution des conventions. Son rôle d’animation et de pilotage est essentiel pour apporter à chaque étape le soutien nécessaire, garantir la qualité et un niveau d'exigence homogène des prestations offertes aux collectivités locales. Elle s'assure que les compétences et les expertises nécessaires à la réussite du projet soient mobilisées, aux côtés du comptable tout au long de la préparation puis de l'exécution de la convention.
Pour assurer un suivi stratégique et opérationnel, deux comités se réunissent régulièrement :
Le comité de pilotage (COPIL)
Coprésidé par le(la) directeur(trice) régional(e) ou départemental(e) des Finances publiques et le président de l'organisme public local, le COPIL a généralement une vocation stratégique et décide des conditions de mises en œuvre de la CSCF. Il réunit au moins une fois par an les instances décisionnelles des parties cosignataires (services de l'ordonnateur, services de la trésorerie, et de la direction locale). Le COPIL peut par exemple avoir pour objet :
- d’arrêter les grandes orientations des chantiers partagés ;
- de dresser l’état d’avancement des projets ;
- d’acter les principales avancées ;
- de prendre les mesures d’adaptations des actions initialement prévues.
Le comité de suivi (COSUI)
Il est coprésidé par les chefs des services opérationnels chargés de mettre en œuvre la convention. Il se réunit selon une périodicité définie par les partenaires. Sa composition (services opérationnels) est fixée en fonction de l’ordre du jour du comité. Le COSUI peut être chargé :
- de s’assurer du respect du calendrier d’exécution des actions, de l’évaluation et du suivi de la convention ;
- d'effectuer les bilans périodiques au moyen du tableau de bord, et le cas échéant propose de réorienter les actions entreprises qui seront examinés en COPIL si besoin ;
- d'effectuer le bilan annuel qui sera examiné en comité de pilotage ;
- de préparer également les réunions du comité de pilotage.
Autres ressources
Documentation sur les finances locales
Cette page propose une collection enrichie de ressources permettant de mieux comprendre les outils et les mécanismes relatifs aux finances locales des collectivités.
Le conseiller aux décideurs locaux
Activé
La direction générale des Finances publiques (DGFiP) développe, entre 2020 et 2023, son nouveau réseau de proximité (NRP), affirmant ainsi sa volonté de renforcer durablement sa présence au sein des territoires et de développer une offre de conseil au plus près des attentes des décideurs publics.
Cette volonté se traduit par la mise en place de nouveaux conseillers, nommés conseiller aux décideurs locaux (CDL). Le CDL porte la nouvelle offre de services destinée aux collectivités locales en assurant un conseil adapté et personnalisé au profit des élus locaux. Le déploiement des CDL, engagé en janvier 2020, devrait se poursuivre jusqu’en 2023 selon des modalités concertées avec les élus de chaque département.
En parallèle, les centres des finances publiques (auparavant nommés trésoreries municipales) se regroupent progressivement pour constituer des « services de gestion comptable » (SGC). Ils ont à leurs têtes, un comptable public qui tient les comptes des communes rattachées et reste compétent, avec son équipe, pour les questions de gestion quotidienne.
Le CDL se consacre, à temps plein aux demandes exprimées par les maires et présidents d'établissement public de coopération intercommunale (EPCI) de son périmètre de compétences qui correspond en règle générale aux frontières des intercommunalités.
Les départements, les régions et le secteur hospitalier, sanitaire, social et médico-social ne sont pas directement concernés par cette réforme. L’organisation actuelle n’est donc pas modifiée. Néanmoins, pour les plus petits départements, le schéma du nouveau réseau de proximité pourra prévoir la mise en place d’un service de gestion comptable (SGC) et, dans ce cas, l’ordonnateur pourra être conseillé par un CDL.
Le CDL en quatre questions
Qui est le CDL ?
Le CDL est un cadre de la direction générale des Finances publiques (DGFiP), expert du conseil au service des élus locaux (maires, présidents d'EPCI) et de leur service. En effet, il propose une offre de conseil individualisé aux élus pour répondre à leurs besoins sur différents sujets.
Il est rattaché à la direction départementale ou régionale des Finances publiques.
Quelles sont les missions du CDL ?
Le CDL peut être amené à dispenser plusieurs types de conseils, notamment :
- conseil budgétaire et comptable (conseil à l’élaboration budgétaire, sensibilisation à la maîtrise des risques, information sur les nouveautés…) ;
- conseil en matière de dépenses et de recettes (promotion de la dématérialisation, restitutions du contrôle hiérarchisé de la dépense, conseil en optimisation du recouvrement, rationalisation de l’organisation des régies….) ;
- conseil financier et fiscal (réalisation et présentation des analyses financières, recherche de solutions de cofinancement, simulations fiscales, information sur les dispositifs de soutien aux entreprises en difficulté…) ;
- conseil économique et patrimonial (conseil sur projet d’investissement, projet d’aménagement du territoire…) ;
La mission de conseil du CDL au quotidien est ajustable en fonction du besoin de la collectivité.
Quels sont les avantages ?
La mise en place de ce nouvel interlocuteur permet :
- d'offrir des prestations sur mesure, adaptées au plus près des besoins de chaque collectivité ;
- de proposer une gratuité, une objectivité et une neutralité de la prestation ;
- de faciliter la prise de contact et une réactivité accrue grâce à un interlocuteur privilégié pour l'élu local.
Où est implanté le CDL ?
Le CDL est un cadre itinérant susceptible d’avoir plusieurs lieux de travail. Sous réserve de l’accord de l’ordonnateur, il est installé en priorité dans les locaux de l’EPCI ou parfois dans une des collectivités membres de son portefeuille.
Vidéos sur le sujet
Le conseiller aux décideurs locaux
Le conseiller aux décideurs locaux - Nouveau réseau de proximité des Finances publiques
Le Nouveau Réseau de Proximité des Finances publiques
Le conseiller aux décideurs locaux
Intervention d'Antoine Magnant, Directeur général adjoint des Finances publiques.
"On a décidé de changer de méthode dans la manière dont on faisait évoluer notre réseau : plus de points de contacts, beaucoup plus, sans doute 30% d'ici deux ans, pour être plus proche des citoyens qui ont besoin physiquement, si je puis dire, d'être au contact avec le service public".
Un nouveau métier : le conseiller aux décideurs locaux.
Intervention d'Isabelle Roux-Trescases, Directrice du projet NRP
"Nous avons depuis le début de l'année trente Conseillers aux Décideurs Locaux qui sont d'ores et déjà en fonction et quatorze Service de Gestion Comptable."
Intervention d'Etienne Duvivier, sous-directeur du Service des collectivités locales
"A terme, le but, le maillage mais c'est un maillage souple, parce qu'il faut s'adapter aux territoires, il faut s'adapter aussi aux besoins des collectivités, c'est à peu près un conseiller par EPCI, soit un peu plus d'un millier de conseillers".
Intervention de David Guermonprez, Directeur départemental des Finances publiques de la Creuse
"Et là on est au début de la phase d'implantation, de démarrage et le conseiller en réalité il fait le tour des élus pour expliquer sa nouvelle mission".
Intervention d'Olivier Dekeirle, CDLdu Loir-et-Cher
"Les premières semaines de ma mission, je les ai consacrées à une prise de connaissance du territoire"
Le CDL entre dans le bureau du maire "Bonjour Monsieur le maire"
"Les élus locaux nous attendent sur cette nouvelle mission, ils nous attendent principalement en milieu rural, où les trésoriers étaient très impliqués dans leurs missions et dans cette mission de conseil."
Intervention de Pierre Bardon, CDL du Bas-Rhin
"Etant en poste déjà sur le secteur comme comptable, je connaissais tous les élus et toutes leurs équipes tant administratives que comptables, donc le contact a été très très facile à établir".
Intervention de Bernard Freund, président de la communauté de communes de la Zorn
"La mise à disposition d'un conseiller au niveau des communautés de communes est une très belle initiative. C'est vraiment très important ce qui a été fait. je pense que toutes les collectivités apprécient".
Les missions du Conseiller aux décideurs locaux.
Intervention d'Etienne EFFA, directeur départemental des Finances publiques de la Marne
"C'est une attente en termes de compétences budgétaires et comptable. La seconde, c'est en matière de conseil fiscal et financier principalement. Et le troisième volet concerne la modernisation des procédures, avec la mise en place, par exemple, de nouveaux moyens de paiement pour les administrés ou développer la dématérialisation dans leurs différentes collectivités".
Intervention de Laurent Crouzet, Conseiller aux décideurs locaux de l'Aube.
" On a quand même toutes les réformes auxquelles les collectivités sont soumises et qui vont nécessiter qu'on les aide. Généralisation de l'offre de paiement en ligne, dans 3 ans, la M57 généralisée, donc là je pense qu'ils vont aussi avoir besoin de conseils".
Que peut-on souhaiter ?
Intervention d'Etienne Duvivier, sous-directeur du Service des collectivités locales
"Que le consensus autour de nos projets soit le plus grand possible et que l'on puisse répondre de manière la plus concrète possible en 2020, en 2021 et les années suivantes aux besoins à la fois de nos concitoyens et des élus, de l'ensemble de nos publics, de la manière la plus réactive et la plus pertinente possible".
Regards croisés sur la mission de CDL
Les nouveaux interlocuteurs des maires à la DGFiP
Nouveaux maires : vos interlocuteurs à la DGFiP
Les nouveaux interlocuteurs des maires à la DGFiP
La direction générale des Finances publiques, en abrégé DGFiP, est un partenaire incontournable pour les maires. En effet, c'est un agent de la DGFiP appelé comptable public qui ient la comptabilité générale de la commune et qui est chargé du recouvrement des recettes et du paiement des dépenses communales.
Arrêtons nous un instant sur le principe fondateur de la mission du comptable public. En droit public français, il existe des règles budgétaires et comptables très strictes qui s'imposent à tous les gestionnaires.
La première est celle dite de séparation de l'ordonnateur et du comptable. L'ordonnateur est la personne qui au sein d'une collectivité passent des commandes puis constate que les biens ou services livrés correspondent à la commande. Il donne alors l'ordre de payer au créancier la somme qui lui est due. Dans une commune, c'est le maire qui est ordonnateur, dans un groupement intercommunal, c'est le président du conseil communautaire. Une fois l'ordre de payer émis par le maire seul le comptable public est habilité à manier des fonds publics, c'est-à-dire à payer aux créanciers la somme due. Avant de payer, le comptable est tenu d'effectuer différents contrôles, pour une facture, il vérifie par exemple que son montant correspond à celui inscrit sur le bon de commande.
En cas de manquement à ces contrôles qui induirait une erreur de paiement au détriment de la commune, le comptable peut être tenu de réparer le préjudice sur ses deniers propres, on appelle cela la responsabilité personnelle et pécuniaire du comptable.
La fonction de comptable public ne se limite pas au strict contrôle de la régularité des ordres de payer ou de recouvrer que le maire lui transmet. Le comptable connaît parfaitement la situation financière de la commune ainsi que la réglementation applicable en matière financière et fiscale, cela lui permet si besoin de conseiller utilement le maire et ses services sur différents aspects de la gestion communale.
Le comptable public est souvent désigné sous l'appellation ancienne de trésorier municipal ou même de percepteur, par référence à son rôle en matière de perception de l'impôt. De même, les locaux où il travaille avec son équipe son plus fréquemment appelée trésorerie municipale voir perception que centre des Finances publiques qui est leur dénomination officielle.
Sur la période 2020-2023, la DGFiP va procéder à une restructuration en profondeur de son organisation territoriale, de façon à la moderniser et à l'adapter aux attentes de ces deux grandes catégories d'interlocuteurs, les usagers d'une part et les élus locaux d'autre part. Pour les usagers, les points de contacts vont être multipliés et pour les élus locaux une attention renforcée va être portée à la fonction de conseil.
Les petites trésoreries municipales vont progressivement être regroupées pour former des services de gestion comptable (ou SGC) plus performant. Le comptable public placé à la tête d'un SGC restera responsable de la gestion des deniers publics qu'il maniera pour le compte des communes qui lui seront rattachées et pour les questions de gestion quotidienne. Les secrétaires de mairie et les services financiers communaux trouveront, comme aujourd'hui, des interlocuteurs dédiées au sein du SGC qui demeurera pleinement leur comptable.
La principale innovation amenée par la réorganisation du réseau territorial de la DGFiP va être la création d'un poste de conseiller aux décideurs locaux (CDL). Ce conseiller se consacrera à temps plein aux demandes exprimées par les maires de son périmètre de compétences, qui correspondra en règle générale aux frontières des intercommunalités. Ainsi, il pourra produire une analyse financière sur les comptes de la commune ou effectuer des simulations fiscales avant le vote annuel des taux de fiscalité directe. Il pourra également conseiller les élus avant la passation d'un marché public complexe et réfléchir avec eux aux meilleures façon de financer leurs projets d'investissement.
La liste des domaines dans lesquels le CDL pourra conseiller les maires ne s'arrête évidemment pas à ces quelques exemples. Le CDL, en effet, sera la porte d'entrée des élus pour accéder plus largement à toutes les expertises de la DGFiP : conseil budgétaire, comptable, fiscal, financier, conseils en matière de dépenses ou de recettes, conseil économique et patrimoniale ou encore accompagnement des réformes de processus. Le CDL pourra mobiliser ses collègues de la direction départementale ou régionale des Finances publiques pour apporter des réponses techniques sur des questions très pointues, par exemple sur la fiscalité des activités commerciales ou sur la soutenabilité budgétaire d'un projet d'investissement.
La nouvelle organisation qui vient d'être décrite vase mettre en oeuvre progressivement jusqu'en 2023 selon des modalités qui ont été concertées avec les élus de votre département au deuxième semestre de 2019. Si vous n'avez pas encore de CDL auprès de vous, ne vous inquiétez pas, adressez-vous à votre trésorier municipal qui lui aussi saura vous ouvrir les portes de tous les experts métiers de la DGFiP.
Autres ressources
Documentation sur les finances locales
Cette page propose une collection enrichie de ressources permettant de mieux comprendre les outils et les mécanismes relatifs aux finances locales des collectivités.
Conseil financier et fiscal aux collectivités locales
Impôts et taxes dus par les collectivités
Dépenses locales
Les activités des collectivités soumises à la TVA
Comment savoir si un service public local est soumis à la TVA ou à l'IS ?
Nouveaux maires : les impôts commerciaux (TVA, impôt sur les sociétés)
Comment savoir si un service public local est soumis à la TVA ?
A l'ouverture de son nouveau mandat municipal, vous avez sans doute de multiples projets pour développer votre commune, peut-être envisagez-vous de réaménager un bâtiment communal pour y installer des logements sociaux ou de créer un camping municipal pour les touristes. Dans ces deux cas, comme dans d'autres, il faut se poser la question du régime de TVA applicable et plus globalement de la fiscalité commerciale dès la conception de votre programme d'actions car , projets d'utilité publique ou pas, la TVA est un sujet dont la plupart des communes doivent se préoccuper.
Cette vidéo va vous présenter les grandes étapes du raisonnement à connaître en matière de TVA et vous orienter si vous souhaitez creuser la réflexion dans un cas concret.
Une remarque supplémentaire en ouverture, le titre de la vidéo évoque uniquement la TVA par raccourci de langage, mais nous parlerons aussi de l'impôt sur les sociétés car les impôts commerciaux vont souvent de pairs.
Si un service public communal est soumis à la TVA, il se peut qu'il soit aussi redevable de l'impôt sur les sociétés.
Les communes et la TVA
Il peut sembler paradoxal que la commune, personne morale de droit public, soit soumise à des impôts qu'on imagine applicables à des entreprises, mais voilà, en vertu du principe de libre concurrence, une collectivité qui rend un service dans les mêmes conditions qu'une entreprise ou que toute autre entité, comme une association par exemple, ne doit pas se trouver dans des conditions plus favorables que ses autres entités dans le domaine fiscal.
Voyons donc le raisonnement à tenir pour déterminer dans quel cas une commune peut se trouver assujettis à la TVA en réalisant certaines prestations de services ou des ventes de biens à titre onéreux.
La question essentielle à se poser est la suivante : "Les activités réalisées sont-elles constitutives d'un service public ?"
Si la réponse est "non", ce sont les règles de droit commun de la TVA qui s'appliquent, ce sera le cas pour un centre aquatique, un camping ou un cinéma municipal par exemple. En effet, toutes les activités en concurrence directe avec des entreprises commerciales se situe dans le champ d'application de la TVA.
Venons en maintenant à la deuxième branche du schéma.
Si la commune agit en tant qu'autorité publique, il faut s'interroger sur la nature du service rendu. Pour des services administratifs, sociaux, éducatifs, culturels ou sportifs, si la commune agit en tant qu'autorité publique, les activités sont généralement hors du champ de la TVA. C'est le cas lorsqu'elle construit une école ou qu'elle délivre des bons de secours à des personnes en situation précaire.
En revanche, pour ds services publics à caractère industriel ou commercial, dit SPIC, la TVA va s'appliquer soit de plein droit soit sur option. Ainsi, les services d'eau ou de transport sont assujettis de plein droit, pour l'assainissement et les ordures ménagères, en revanche, la collectivité peut choisir entre appliquer la TVA ou bénéficier du fonds de compensation de la TVA. Si vous avez le moindre doute quant à la qualification ou pas de SPIC pour l'un de vos services, rapprochez-vous de la préfecture et des services locaux des Finances publiques, notamment de votre conseiller aux décideurs locaux.
Les communes et l'impôt sur les sociétés.
L'impôt sur les sociétés, ou IS, s'applique à toute personne morale se livrant à des opérations à caractère lucratif.
La question fondamentale à se poser est donc la suivante : "L'activité communale est-elle exercée de manière lucrative ?"
Pour y répondre, il faut examiner successivement quatre critères dans l'ordre présenter ici , selon la méthode dite du faisceau d'indices :
- critère 1 "besoin mal satisfait" : si ce bien ou cette prestation correspond à un besoin mal satisfait par le marché, le produit peut être considéré d'utilité sociale, donc hors du champ de l'IS. A défaut, le produit doit être considéré exactement comme celui vendu par une entreprise qui exercerait la même activité que la commune.
- critère 2 "public visé" : la commune octroie-t-elle à son public des avantages liés à sa situation économique ou social ? Si oui, l'IS n'est pas applicable, mais si ce n'est pas le cas, le public ne présente pas de différence avec celui d'une entreprise privée qui exercerait la même activité.
- critère 3 "prix de vente" : La commune propose-t-elle des tarifs modulés selon le type de clients ? Si des prix très faibles facilitent l'accès au service pour certaines catégories de public, on est dans une pratique différente de celle du secteur lucratif
- critère 4 "publicité" : en principe le recours à la publicité est un indice de lucrativité sauf dans le cas d'opération de communication pour faire appel à a générosité publique.
La déclaration et le paiement de la TVA et de l'IS.
En 2020, plus aucune déclaration relative à la TVA ou à l'IS ne se fait par voie papier, même pour des services communaux générant un tout petit chiffre d'affaires, la déclaration en ligne, appelée télédéclaration est désormais la règle, ainsi que le règlement en ligne appelée télérèglement ou télépaiement.
En résumé, si vous avez le moindre doute quant à l'assujettissement de certains services communaux aux impôts commerciaux, que ces services soient déjà en activité ou en projet, n'attendez plus, prenez rendez-vous avec votre comptable ou votre conseiller aux décideurs locaux de la DGFiP, il vous expliquera quelles sont vos obligations fiscales et ils vous guidera dans vos premières opérations de télédéclaration et de télépaiement.
Guide de la TVA à l'usage des collectivités locales
Les collectivités locales peuvent être assujetties à la TVA à titre obligatoire ou par option, selon la nature et les conditions d’exploitation des activités exercées.
Dès lors qu’elles sont assujetties à la TVA, la problématique de la récupération de la TVA est devenue, au même titre que l’optimisation des bases fiscales, un enjeu budgétaire non négligeable.
Lorsque, à l’inverse, les opérations réalisées ne sont pas soumises à la TVA, les services administratifs locaux doivent acquérir une connaissance suffisante pour permettre aux exécutifs un choix fiscal éclairé.
Ce guide tente de répondre, de manière pratique et concrète, à ces préoccupations. S’agissant d’un résumé des dispositions fiscales, ce guide n’a qu’une valeur indicative qui ne saurait engager l’administration. Pour toute précision complémentaire, les services gestionnaires locaux sont invités à se rapprocher de leur comptable public de la DGFiP.
Guide de la TVA à l'usage des collectivités locales
Ce guide n’a qu’une valeur indicative qui ne saurait engager l’administration.
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Les principales activités soumises à la TVA
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Télécharger la fiche "activités portuaires"
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Télécharger la fiche "interco et transfert de biens"
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Télécharger la fiche "locations immobilières"
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Télécharger la fiche "musées"
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Télécharger la fiche "office de tourisme"
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Télécharger la fiche "piscines et centres aquatiques"
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Télécharger la fiche "pompes funèbres"
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Télécharger la fiche "restauration collective"
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