Analyse patrimoniale

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Les comptes des régions 2000
 
Les synthèses nationales : évolution de 1995 à 2000  

 

Les régions continuent de réduire leur encours de dette.

En 1999, le niveau élevé de l’autofinancement avait permis aux régions d’accélérer les remboursements de dette et de franchir pour la première fois le cap du désendettement. En 2000, les régions poursuivent cet effort mais à un rythme moins élevé. Le stock de dette fléchit de 5% contre 6,3% en 1999 et s'établit à 7,6 milliards d'euros (50,1 milliards de F).

Depuis 1993 les régions ont réduit progressivement leur recours à l’emprunt. En 1999, elles amorçent un politique de désendettement qui se poursuit en 2000. Pour autant, les emprunts nouveaux mobilisés en gestion 2000 sont plus importants. Leur montant est toutefois inférieur aux remboursements de dette. Le flux de dette demeure négatif. L'encours de dette à long et moyen terme est ainsi réduit de 398 millions d'euros (2,6 millliards de francs) en 2000.

 

La capacité de désendettement se maintient. L’encours de dette représente 1,8 année d’autofinancement. Cela signifie, en théorie, que les régions pourraient se désendetter en affectant durant deux années consécutives l'intégralité de la capacité d'autofinancement au remboursement de la dette durant cette période, à condition de ne pas emprunter de nouveau.

Par ailleurs, le ratio de la dette rapportée aux produits de fonctionnement passe de 0,81 en 1999 à 0,77 en 2000. Cette évolution favorable confirme que les régions renforcent leur solvabilité et leur sécurité financière.

Le désendettement dans les régions en 2000

Les établissements de crédit accompagnant le développement régional

La dette envers les établissements de crédit et les institutions financières s’élève à 7,6 milliards d'euros (50,1 milliards de F). Le premier créancier des régions est Dexia-CLF, pour un montant de 2,3 milliards d'euros (15,2 milliards de F). Les régions diversifient de plus en plus l’origine de leurs prêteurs. Ainsi les émissions dans le public et les prêts souscrits en dehors des établissements "traditionnels" ont quasiment doublé durant les cinq dernières années.

Les régions renforcent leur sécurité financière.

En millions d'euros

1996

1997

1998

1999

2000

Créances à court terme (A)

1 145

949

711

893

800

Dettes à court terme (B)

1 117

981

887

1 141

1 132

Besoin en fonds de roulement (C=A-B)

28

-32

-176

-248

-332

Trésorerie (D)

469

460

754

814

1 012

Fonds de roulement (C+D)

498

428

578

566

680

Dépenses budgétaires réelles

11 250

11 928

11 938

12 696

12 958

En millions de francs

1996

1997

1998

2000

2000

Créances à court terme (A)

7 512

6 228

4 667

5 858

5 245

Dettes à court terme (B)

7 328

6 438

5 818

7 485

7 423

Besoin en fonds de roulement (C=A-B)

184

-210

-1 152

-1 626

-2 178

Trésorerie (D)

3 079

3 017

4 945

5 342

6 637

Fonds de roulement (C+D)

3 264

2 807

3 793

3 716

4 459

Dépenses budgétaires réelles

73 797

78 246

78 306

83 280

84 997

Coefficient de fonds de roulement( *)

15,9

12,9

17,4

16,1

18,9

(* ) Fonds de roulement exprimé en jours de dépenses budgétaires réelles

 

La trésorerie cumulée de l'ensemble des régions s'élève à prés de 1 milliard d'euros (6,6 milliards de F) au 31 décembre 2000, en hausse de 24% par rapport à 1999. La tendance est régulière depuis 5 ans. Toutefois, le solde en fin d'exercice est plus élevé que la trésorerie quotidienne moyenne de l'année qui s'établit à 779 millions d'euros (5,1 milliards de F). En effet, des tirages sur lignes de crédits, ont été effectués en fin d'exercice pour assurer des échéances d'emprunts remboursés le plus souvent dès les premiers jours du mois de janvier de l'exercice suivant. Ce phénomène a été également accentué par un afflux plus important de mandats en fin de gestion.

L'exécution courante des créances et dettes à court terme génère une ressource de 332 millions d'euros (2,2 milliards de F) à laquelle s'ajoute le fonds de roulement. Exprimé en jours de dépenses budgétaires réelles, le coefficient de fonds de roulement se renforce en passant à 18,9 jours contre 16,1 jours en 1999.

La situation de trésorerie favorable des régions s'explique par deux facteurs. Les opérations budgétaires sont exécutées en équilibre et ne génèrent pas de tensions de trésorerie. Par ailleurs, l'encours de dette à court terme demeure stable alors que celui des créances a tendance à diminuer. Si certaines régions sont conduites en cours d'année à mobiliser leur fonds de roulement, voire à recourir à des lignes de trésorerie pour combler des insuffisances temporaires de trésorerie, il ne s'agit pas d'une contrainte forte. Au contraire la sécurité financière des régions continue de se renforcer.

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