Analyse patrimoniale

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Les comptes des régions 2002
 
Les synthèses nationales : évolution de 1997 à 2002  

Dettes et créances à long terme
Fonds de roulement et trésorerie

Dettes et créances à long terme

Dettes à long terme

Remboursements d’emprunts

Les remboursements progressent de 13,4%. La diminution du stock de dettes jusqu’en 2001 (voir ci-dessous) montre que les amortissements sont plus élevés non pas à cause d’un stock d’emprunts plus élevé mais parce que les régions réduisent la durée d’amortissement de leurs emprunts (ce qui accroît le montant annuel de l’amortissement).

Emprunts nouveaux

Après une période de modération dans le recours à l’emprunt en 1999 et 2000 (moins de 700 millions d’euros d’emprunts par an sur cette période), les régions ont de nouveau emprunté de façon significative en 2001 (873 millions d’euros) et plus encore en 2002 (1425 millions). Deux types de raisons expliquent cette évolution :

- Des raisons d’opportunité financière : les taux d’intérêt à long terme diminuent de 1998 à 2002, ce qui permet aux régions de s’endetter sans pour autant accroître les charges financières liées aux intérêts ;

- Des raisons économiques : les programmes d’investissement des régions se développent en raison des transferts de compétences (les régions investissent dans le transport ferroviaire régional de voyageurs) et de la reprise des investissements prévus dans le cadre de politiques partenariales et contractuelles. Ce surcroît d’investissement crée des besoins de financement supplémentaires.

Stock de dettes

En raison de la progression plus rapide des emprunts (+63,1%) que des remboursements (+13,4%), les régions s’endettent de nouveau en 2002 après cinq années de désendettement. Le stock de dette sur emprunts au 31 décembre ne s’accroît cependant que modérément (+2,4%, soit 181 millions d’euros).

Le désendettement jusqu’en 2001 a permis une diminution du montant des charges financières de 1998 à 2001 (-9% par an). Le retour à l’endettement pourrait entraîner en 2003 un accroissement des charges financières, mais le faible taux des nouveaux emprunts devrait limiter cette hausse.

Le retour à l’endettement ne fragilise pas la situation financière des régions, qui reste très saine. En effet le montant de la dette exprimé en années d’autofinancement brut est de 1,61 (les régions ne mettraient que 1,61 année pour rembourser la totalité du capital de leur dette si elles y consacraient la totalité de leur épargne brute). En 1998, ce ratio était déjà bon (2,05 années d’autofinancement).

Variation de l’endettement de 2001 à 2002 (emprunts – remboursements, en millions d’euros)

Au contraire des régions de métropole, les régions d’outre-mer poursuivent leur désendettement grâce à la capacité de financement qu’elles ont dégagé en 2002. L’encours de leur dette passe ainsi de 415 à 377 millions d’euros.

Dette en années d’autofinancement brut

Créances à long terme

En 2002, les régions ont octroyé pour 212 millions d’euros de prêts et avances et ont bénéficié de 172 millions de remboursements, soit 40 millions d’euros de créances nouvelles nettes.

Fonds de roulement et trésorerie

* dégagement de fonds de roulement si négatif

En 2002, le fonds de roulement assure 19 jours de dépenses, ce qui représente une croissance de 14,4% par rapport à 2001, où il en représentait 16,6. Comme le montre le tableau d’équilibre financier général, la capacité de financement de l’exercice 2002 (86 millions d’euros), augmentée d’un flux d’emprunts de 162 millions d’euros a permis un abondement du fonds de roulement de 208 millions d’euros (après octroi de 40 millions d’euros sous forme de prêts et avances à long terme).

Fonds de roulement au 31-12 en jours de dépenses

Le besoin en fonds de roulement des régions est toujours négatif en 2002 (le montant des dettes à court terme est supérieur à celui des créances à court terme), mais cette situation favorable se dégrade un peu de 2001 à 2002 (le dégagement de fonds de roulement généré par l’excédent des dettes à court terme sur les créances à court terme passe de 9,6 à 6,2 jours de dépenses).

En conséquence, le fonds de roulement se retrouve en totalité dans la trésorerie des régions puisque celle-ci couvre 25 jours de dépenses, ce qui constitue une situation intermédiaire entre celle de 2000 où la trésorerie couvrait 30 jours de dépenses et celle de 1998 où elle n’en couvrait que 18,5.

Par rapport à 2001 la trésorerie nette au 31-12 est un peu plus élevée (1058 millions d’euros contre 931 millions d’euros) mais cette première approche doit être complétée par une étude de la trésorerie sur l’ensemble de l’année 2002.

L’augmentation de la trésorerie au mois de décembre est plus marquée qu’en 2001, signe que les régions recourent de plus en plus aux emprunts assortis d’une option de tirage sur ligne de trésorerie (en fin d’exercice, les collectivités mobilisent et consolident ces produits afin d’équilibrer la section d’investissement). Le pic observé en mai-juin est lui aussi plus accentué (maximum de 1442 millions d’euros en mai 2002 contre 1194 en mai 2001), ce qui correspond à une croissance de 20%. Cette évolution du maximum de trésorerie en mai est proportionnelle à l’augmentation du montant des dépenses totales entre 2001 et 2002 (+18,3%).

La trésorerie nette en fin d’exercice des régions d’outre-mer passe de 56 à 88 jours de dépenses. Les liquidités importantes accumulées à la fin de l’exercice 2002 par ces régions tiennent à l’existence de décalages entre des recettes perçues en 2002 et les dépenses qui y correspondent, prévues pour 2003.

Les régions ont cherché à garantir leur sécurité financière en empruntant suffisamment pour ne pas réduire leur fonds de roulement et couvrir les besoins de liquidités liés aux dépenses supplémentaires consécutives aux transferts de compétences.

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