Analyse patrimoniale

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Les synthèses nationales : évolution de 1996 à 2001

Les régions poursuivent plus lentement leur désendettement
Les régions stabilisent une situation financière solide

Les régions poursuivent plus lentement leur désendettement

Les régions s'endettent moins vite depuis 1993 mais ne se désendettent qu'à partir de 1999. Depuis trois ans un fort autofinancement permet de couvrir les dépenses d'investissement par des ressources propres et de dégager une capacité de financement destinée au désendettement. En 2001 la forte hausse des emprunts se conjugue avec un mouvement identique sur les remboursements. On peut noter toutefois que l'effort de désendettement enregistre un ralentissement en 2000 puis en 2001. Le stock de dettes à long et moyen terme diminuait de 6 % en 1999, de 5% en 2000 et de 3% seulement en 2001. Le désendettement s'élève à 240 millions d'euros en 2001 contre 375 millions d'euros en 2000 et établit le stock de dettes à 7,6 milliards d'euros (y compris les dettes sans réception de fonds).

La capacité de désendettement des régions augmente puisque le stock de dettes représente 1,7 année d'autofinancement en 2001 contre 1,8 en 2000 et 1,9 en 1999. L'amélioration de ce ratio signifie qu'en dépit de la baisse de l'autofinancement depuis 1999, le désendettement améliore la situation financière des régions.

On peut néanmoins relever des disparités régionales quant à l'annuité par habitant. Compte tenu de la diversité des situations financières et administratives des régions, ce ratio connaît un écart type important. Toutefois, et si on considère uniquement la strate "métropole hors Ile-de-France et Corse", l'annuité de dette moyenne par habitant est de 22 euros en 2001 contre 21 euros en 2000. Le ratio le plus faible est celui de la Bretagne avec 2 euros de charge de dette par habitant et le plus élevé de la strate se situe en Bourgogne puisque le poids de l'annuité de dette représente 38,7 euros par habitant.

Les régions d'outre-mer connaissent un endettement supérieur et par conséquent une charge de dette supérieure à celle de métropole. Elle est de 63 euros par habitant en moyenne et va jusqu'à 141 euros par résident guyanais. Néanmoins, cette dépense a connu une forte baisse en 2001 puisque l'annuité moyenne en 2000 s'élevait à 78 euros par habitant.

Le ratio de dette rapportée au produit de fonctionnement rend compte du renforcement de la solidité financière et de la solvabilité des régions en 2001. Celui-ci est passé de 0,77 en 2000 à 0,72 en 2001.

Le stock de dettes des régions s'établit à 7,6 milliards d'euros en 2001. Le premier créancier des régions reste Dexia-CLF avec 27 % de ces emprunts. Toutefois, les régions ont diversifié depuis quelques années leurs créanciers. Ainsi le recours à des établissements de crédits autres que les grands créanciers traditionnels des collectivités locales représente 21 % du stock de dette en 2001 contre 10 % en 1996. En outre l'utilisation des émissions dans le public s'est développée et représente à présent 19 % de la dette.

Les régions stabilisent une situation financière solide

En millions d'euros

1996

1997

1998

1999

2000

2001

Créances à court terme (A)

1 145

949

711

893

847

487

Dettes à court terme (B)

1 117

981

887

1 141

1 229

828

Besoin en fonds de roulement (C=A-B)

28

-32

-176

-248

-382

-341

Trésorerie (D)

469

460

754

814

964

931

Fonds de roulement (C+D)

498

428

578

566

582

590

Dépenses budgétaires réelles

11250

11 928

11938

12696

12958

13697

En millions de francs

1996

1997

1998

2000

2000

2001

Créances à court terme (A)

7 512

6 228

4 667

5 858

5 558

3 195

Dettes à court terme (B)

7 328

6 438

5 818

7 485

8 065

5 428

Besoin en fonds de roulement (C=A-B) (**)

184

-210

-1152

-1626

-2507

-2234

Trésorerie (D)

3 079

3 017

4 945

5 342

6 322

6 105

Fonds de roulement (C+D)

3 264

2 807

3 793

3 716

3 815

3 872

Dépenses budgétaires réelles

73 797

78 246

78 306

83 280

84 999

89 846

Coefficient de fonds de roulement (*)

15,9

12,9

17,4

16,1

16,2

15,5

(*) Fonds de roulement exprimé en jours de dépenses budgétaires réelles

(**) Besoin ou dégagement en fonds de roulement

La trésorerie de l'ensemble des régions s'élève à 931 millions d'euros au 31 décembre 2001 contre 964 millions d'euros l'an passé, soit une diminution de 3,4 %. Le solde quotidien moyen de trésorerie est moins élevé que le solde de fin d'année et s'établit à 696 millions d'euros, soit une baisse de 11 % par rapport à 2000. Cet écart s'explique par le tirage massif sur les lignes de trésorerie en fin d'exercice qui permet de solder les crédits de trésorerie et de budgétiser les recettes en investissement.

Le rapport des dettes et créances à court terme permet toujours de dégager une ressource de 341 millions d'euros, en baisse de 11 % par rapport à 2000, mais qui vient améliorer le fonds de roulement. Ce dernier reste stable à 590 millions d'euros (contre 582 millions en 2000), soit une variation positive de 8 millions d'euros. Il représente 15,5 jours de dépenses budgétaires réelles, tandis qu'il constituait une réserve de 16,2 jours de dépenses en 2000.

La situation financière des régions reste solide, favorisée en 2001 par un fléchissement du montant de dettes à court terme. La trésorerie de fin d'année permet pour la première fois depuis dix ans de couvrir les dettes à court terme, les régions ont donc pu envisager avec sérénité l'exercice 2002.

Les régions conduisent par ailleurs une gestion plus active de la trésorerie et de la dette, aidées en cela par la diversification des produits financiers, ce qui leur permet de réduire leur niveau de trésorerie et de diminuer leurs charges financières.

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